Contexte
A travers le monde, des millions de sources radioactives sont utilisées pour des applications diverses. En plus de l’industrie nucléaire, d’autres secteurs sont concernés : la santé, les contrôles techniques et des industries non nucléaires (imagerie médicale, irradiation industrielle, sources et appareils émetteurs de rayonnements ionisants, etc.). En France, ce sont environ 980 000 colis de matières ou de sources radioactives qui transitent chaque année sur le territoire national, à 96% par voie terrestre, tous secteurs confondus.
Une partie de ces colis, liée au cycle du combustible usé et aux déchets de l’industrie nucléaire (colis fissiles, colis contenant de l’hexafluore d’uranium, etc.), présente une activité radiologique élevée et occasionne une quantité significative de transports (114 000 colis par an pour 19 000 transports). En cas d’incident lié à un mauvais conditionnement des colis pouvant entraîner des fuites, le public et l’environnement seraient alors exposés à des risques de contamination radioactive. Leur transport est donc un enjeu sécuritaire majeur.
Il faut alors assurer la robustesse de ces colis à travers une série d’épreuves sévères définies au niveau international. En France, l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) vérifie la conformité des colis et délivre des certificats d’agrément permettant leur transport sur le territoire national. En situation normale, des contrôles visuels et administratifs doivent être effectués lors du transit dans les lieux clefs du fret (ports, aéroports, frontières terrestres) avant l’export et après réception. Il faut en effet vérifier que le transporteur est en règle à l’entrée et en sortie de site, et contrôler la présence de sources orphelines dans les véhicules, chargements et conteneurs, ainsi que sur les piétons.
