Les microplastiques ne contaminent pas seulement les océans : ils sont également présents dans l’air que nous respirons. Cependant, détecter et quantifier ces particules invisibles demeure un défi scientifique majeur.
Une étude récente menée par Dimitri D. Deheyn, Joe Ayesu, The Or Foundation et Branson Skinner au marché Kantamanto à Accra, au Ghana, a révélé une concentration alarmante de 500 fibres de microplastiques aéroportées par mètre cube — 500 fois plus élevée qu’aux Alpes françaises.
Ce niveau de pollution par les microplastiques dépasse les mesures relevées dans des villes telles que Paris et Shanghai, soulignant ainsi un problème environnemental et de santé publique urgent.
Mesurer les microplastiques aéroportés grâce à une technologie avancée
Pour analyser les microplastiques aéroportés, les chercheurs ont utilisé le Coriolis Compact. L’air a été collecté pendant deux heures à un débit de 50 litres par minute, et les particules capturées ont été traitées selon une méthodologie en plusieurs étapes.
Les résultats de l’étude soulignent la présence généralisée de microplastiques aéroportés, de plus en plus reconnus comme un risque potentiel pour la santé. Bien que des recherches supplémentaires soient nécessaires pour évaluer leurs effets à long terme sur la santé humaine et les écosystèmes, ces résultats mettent en évidence l’urgence d’améliorer la surveillance de la qualité de l’air et de mettre en place des stratégies d’atténuation de la pollution.
Comprendre comment les microplastiques se déplacent dans l’air, d’où ils proviennent et comment ils impactent la santé respiratoire est crucial pour élaborer des politiques et des technologies visant à limiter l’exposition humaine. En affinant les techniques de détection et en sensibilisant le public, scientifiques et décideurs peuvent collaborer pour relever ce défi environnemental émergent.