Contexte
Des réseaux de surveillance radiologique de l’environnement (ERMS) sont présents autour des centrales nucléaires et assurent le lien entre l’extérieur et l’intérieur du site afin de détecter d’éventuelles fuites radioactives et d’empêcher une surexposition aux rayonnements ionisants. Conformément à la loi de transparence sur le nucléaire, l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ARSN) publie ainsi les relevés de mesure de la radioactivité effectués aux abords des installations pour informer le public des risques éventuels observés à proximité des zones habitées. Cependant, en cas d’incident majeur (catastrophes naturelles, attaques terroristes, etc.), l’ensemble du dispositif ERMS peut être endommagé, privant ainsi les équipes opérationnelles d’informations cruciales sur la situation radiologique.
Suite à l’accident nucléaire de Fukushima en 2011, la Force d’Action Rapide Nucléaire (FARN) a été mise en place par EDF et a été formée pour intervenir immédiatement en situation de crise.
La FARN se compose de 4 équipes réparties sur les sites de Civaux (Vienne), Dampierre (Loiret), Bugey (Ain) et Paluel (Seine-Maritime), offrant un rayonnement géographique aux 4 points cardinaux du territoire français pour agir en moins de 26h. La répartition des équipes de la FARN présente de nombreux avantages logistiques.
En cas d’incident, il est en effet nécessaire de mobiliser des ressources humaines et d’acheminer du matériel afin d’alimenter le bâtiment réacteur en eau et en électricité, et de déployer un système d’urgence pour mesurer la radioactivité. La FARN permet ainsi d’éviter un risque de fusion complète du réacteur et de contamination des nappes phréatiques et des sols.
