Contexte
La surveillance dosimétrique individuelle (SDI) est cruciale pour garantir la sécurité des travailleurs exposés aux radiations, en particulier dans des environnements professionnels tels que les hôpitaux. En effet, les professionnels de santé sont régulièrement exposés aux rayonnements ionisants, nécessitant un suivi minutieux pour garantir que les doses reçues ne dépassent pas les limites réglementaires et n’affectent pas leur santé.
Dans ce cadre-là, les Hôpitaux du Sud-Manche, acteurs majeurs du “Groupe Hospitalier Mont Saint-Michel” qui regroupe sept établissements sur ce territoire côtier, s’engagent activement à offrir des soins de qualité tout en garantissant la sécurité de ses équipes. Avec plus de 2000 professionnels mobilisés, les hôpitaux s’efforcent de garantir un accès équitable aux soins, tout en privilégiant la proximité avec la population. Afin d’assurer cette sécurité, les établissements mettent un point d’honneur à investir dans des pratiques innovantes, notamment dans le domaine de la radioprotection.
Un défi majeur a été identifié, au sein de ces centres, concernant l’utilisation des dosimètres passifs trimestriels. L’analyse des données montre que très peu de travailleurs classés (30 professionnels en radiologie et 90 en blocs opératoires) reçoivent des doses significatives (seuil de détection des dosimètres passifs non atteints ou très faible dose trimestrielle). Pourtant, la gestion de ces dosimètres passifs nécessite un investissement de temps considérable de la part du conseiller en radioprotection (CRP) qui occupe souvent cette fonction en parallèle de son poste initial (MERM, IBODE…). Ceci soulève des interrogations sur leur pertinence dans le cadre organisationnel actuel.
Dans ce contexte, les centres hospitaliers ont fait le choix de s’équiper de la RiumBox développée par Bertin Technologies et, d’aborder après consultation du CSE et de la médecine du travail, le déclassement de son personnel annuellement très peu exposé. Un total de 28 balises a ainsi été installé au sein des différents services des Hôpitaux du Sud-Manche. Ces dispositifs ont été répartis dans 5 salles de radiologie, 5 salles de blocs opératoires et 2 scanners, permettant ainsi un suivi en temps réel des rayonnements ionisants et, optimisant la surveillance radiologique de ses travailleurs faiblement exposés.