Le professeur David Pearce, microbiologiste, a passé près de 30 ans à étudier les régions polaires. Il a commencé sa carrière avec le British Antarctic Survey avant de rejoindre l’Université de Northumbria à Newcastle il y a une dizaine d’années.

En 2016, le professeur Pearce lance son premier projet avec le Coriolis µ, biocollecteur d’air destiné au contrôle qualité des biocontaminations. Le projet, intitulé “ACE” (Expédition de contournement de l’Antarctique), consiste en une expédition autour de l’antarctique. L’objectif : échantillonner l’atmosphère tout autour du continent antarctique pour vérifier l’hypothèse selon laquelle les bactéries aéroportées se déplacent vers l’intérieur ou vers l’extérieur du continent.

Grâce à son format compact et sa facilité d’installation, Coriolis µ a permis au professeur Pearce de collecter des échantillons d’air avec une précision inégalée. Sa capacité à échantillonner de grands volumes d’air a été essentielle pour cette expédition de 90 jours. Les résultats ont révélé une variabilité importante dans la répartition taxonomique des bactéries dans l’air autour du continent antarctique. Cependant, aucune corrélation claire n’a été trouvée avec la proximité topographique avec la terre ou les influences marines.

Professeur Pearce poursuit ses études grâce au Coriolis µ et se concentre aujourd’hui sur la diversité fonctionnelle des bactéries dans l’atmosphère au-dessus du pôle Nord. Il mesure la concentration des gènes de nucléation de la glace dans les bactéries, ouvrant de nouvelles perspectives pour comprendre l’impact du changement climatique sur les communautés microbiennes.

Découvrez dans cette interview, son expérience de travail dans les régions polaires et son utilisation du Coriolis µ pour échantillonner les bactéries aéroportées.